Introduction Very Bad Ping

Bannière FacebookVery Bad Ping: le tennis de table en bande dessinée

Avec le numéro de septembre, le Sidespin lance un projet pilote – dans ce numéro ainsi que dans les quatre prochains, «Very Bad Ping», une bande dessinée des Français Baptiste Dussart (Badus) et Stéphane Larreur (Last) est publiée. Pour le lancement de la série, nous vous présentons les personnes qui se cachent derrière cette bande dessinée.

 

Interview: Annina Häusli / Fotos: zvg

 

STT : Pourquoi et quand avez-vous eu l’idée pour Very Bad Ping ?

Badus : Very Bad Ping est une reprise de la série Vert et Revers, créée par Last et Lano en 1997 mais abandonnée 2 ans après. Une dizaine de planches de cette série ont été publiées dans Le journal de Mickey et dans France Tennis de Table (le magazine de la fédération française) entre 1998 et 2000. Tout a « recommencé » il y a 2 ans lorsque je cherchais des illustrations sur le web pour agrémenter des textes humoristiques sur le tennis de table. Je les avais écrits pour le site internet de mon club. Passionné de bande dessinée depuis mon enfance et collectionneur depuis des années, en retombant sur les dessins de Vert et Revers, ça a fait « Tilt » ou plutôt « Ping » ! J’ai tout de suite eu envie de relancer cette BD ! J’ai donc écrit de nouveaux scénarios dans mon coin. En avril 2016, le samedi 16 avril précisément (!), lors des championnats de France à Brest, devant la salle, j’ai appelé Last au culot. Je tremblais de peur mais je lui ai proposé de totalement relancer le projet de BD. Tous les deux Brestois d’origine, un premier lien s’est rapidement créé. Il a étudié mon travail, il l’a trouvé sérieux et on est reparti à l’assaut !

Last : Je confirme. Quel culot ! (rires)

Badus : Il faut préciser que Lano, le scénariste de la série originelle Vert et Revers a été associé au projet au début, avant qu’il ne quitte l’aventure malgré lui. Avec enthousiasme, nous avons tous les trois reconstruit une nouvelle série, plus moderne, toujours aussi décalée !

Last : Oui, en effet, même si l’ambiance générale et la plupart des personnages de Vert et Revers sont aujourd’hui « réutilisés » dans Very Bad Ping, l’idée était de repartir à zéro. Le temps a passé et les décors, les dialogues, etc. devaient être revus. Par exemple, les tables sont maintenant souvent bleues ce qui ne colle plus avec le titre Vert et revers. D’autres personnages et plein de décors ont été imaginés aussi. On s’éclate ! (rires)

 

Festival Quai des bulles 2017 à Saint Malo

 

Combien de temps avez-vous besoin pour dessiner une page ? Quelle partie est la plus compliquée/difficile ?

Last : J’avais commencé à dessiner en tout numérique avec une tablette graphique mais j’ai préféré revenir aux bases en reprenant le crayon gris. Le trait est plus naturel. J’ai dû retrouver mes marques sur le style franco-belge.

Badus : Il est modeste Last ! C’est un vrai Franquin [l’auteur de Gaston Lagaffe] ! (rires) Moi aussi, j’ai pas mal tâtonné sur les scénarios mais on est maintenant rodés. La machine fonctionne. Je fais un premier scénario, Last corrige le tir, puis j’affine encore le storyboard, les dialogues, etc. C’est un vrai ping-pong scénaristique ! Quand on est bien calés sur le storyboard, Last s’attaque au dessin.

Nous n’avons pas de timing précis pour la réalisation d’une planche. Ça peut aller de 15 jours à 3 semaines.

Last et Badus en même temps : Le plus compliqué, c’est finalement de se dégager des plages horaires libres assez longues pour avancer convenablement.

 

Quel est votre but ?

Last : Very Bad Ping se veut une série humoristique racontant les histoires, sous forme de gags, de 4 potes déjantés qui forment une sacrée équipe de « peintres de la petite balle blanche ». Ils sont plus intéressés par le casse-croûte d’après-match (et la bière qui va avec) plutôt que par la compétition.

Badus : Oui, sur cette base scénaristique loufoque et avec le crayon magique de Last, on souhaite avant tout faire rire avec des gags percutants. On veut voir se marrer les petits comme les grands, les amateurs de camping comme les initiés ! On souhaite que tout le monde s’identifie aux personnages. C’est pour ça qu’ils jouent parfois dans leur garage, au parc public comme dans de vraies salles de ping. Very Bad Ping s’adresse à tout le monde et surtout je dirais aux amateurs de BD. On veut développer le ping via la bande dessinée auprès du lectorat grand public. Au final, notre plus grand souhait serait de voir un jour un enfant sourire en lisant nos planches dans une bibliothèque ou au détour d’un rayon de magasin !

Last : Aujourd’hui, on essaie donc se faire connaître. On a créé une page Facebook qu’on alimente régulièrement et on remercie nos 700 fidèles abonnés au passage !

Badus : L’objectif final est donc de se faire éditer pour sortir un premier tome, puis d’autres. On est déterminés. D’ailleurs, si une maison d’édition nous entend !?!

 

Vous faites quoi comme profession ?

Badus : Je travaille dans une Caisse d’Allocations Familiales en région parisienne : je conseille des municipalités, des associations et des entreprises pour créer et développer des équipements sociaux comme des crèches, des accueils de loisirs, des centres sociaux, des foyers de jeunes travailleurs…

Last : Je suis graphiste dans une agence de communication à Brest. J’ai aussi fait un peu de BD avant car j’ai sorti une première bande dessinée humoristique sur le monde du graphisme justement. Ça s’appelle Stouf et Jean-Ouf – Graphistes associés (et asociaux), aux éditions Dunod.

Badus : Et c’est bien marrant, je vous la conseille fortement ! La BD mange une bonne partie de notre temps libre et ce n’est pas facile de jongler avec nos obligations respectives (travail, vie de famille, vie associative, etc.). Il faut aussi assurer en plus en compétition de ping ! (rires) On avance doucement mais très sûrement et on est super contents de travailler avec la Swiss Table Tennis!

 

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