Coin Tessin: Portrait de la famille d’Andrew Williams

IMG 1514
Die Williams-Familie
Andrew Williams: coach de la relève, promoteur du tennis de table et joueur de LNA

L’été dernier, Andrew Williams, 50 ans et originaire de la Jamaïque et des Etats-Unis, son épouse Barbara (39 ans) qui a grandi au Tessin ainsi que leurs deux enfants Luna (9 ans) et Shia (7 ans) se sont établis au village tessinois Gentilino. La famille accro au tennis de table a immédiatement rejoint le club de ligue nationale A de Lugano. C’est une véritable aubaine car Andrew endosse trois différents rôles pour le club.

 

Il est donc compréhensible que pour Sidespin, il fallait rendre visite aux Williams. Après un accueil très chaleureux de Shia, on rencontrait également les autres membres de la famille : Barbara, Luna et Andrew.

Andrew Williams : Concentration sur une promotion intense du tennis de table

 

Ça ne coule pas forcément de source que dans la vie d’un homme jamaïcain, le tennis de table soit aussi important. Avec la grande vedette du sprint et détenteur du record sur 100m Usain Bolt, on s’attendrait plutôt à l’athlétisme. Andrew qui est très ouvert et sympathique, nous a donc convaincus du contraire en entamant la discussion : „Lorsque j’avais 17 ou 18 ans, Fernando Roberts, un célèbre joueur de tennis de table jamaïcain, venait me chercher pour faire un entraînement-découverte au Kingston-College. J’ai immédiatement adoré ce sport attrayant. À 19 ans, je partais pour New York où je continuais à vivre mon nouveau sport favori sous l’influence chinoise et jamaïcaine. À 26 ans, j’arrivais finalement en Floride, plus précisément à Fort Lauderdale, où je faisais encore des progrès avec le nouveau coach Marty Prager, un Français. Il y avait beaucoup d’enfants qui pratiquaient le tennis de table. En plus du jeu, Marty m’apprenait aussi le coaching des joueurs de la relève. C’est une passion que je vis intensément à Lugano. »

 

L’amour ne passe pas seulement par l’estomac – mais aussi par le tennis de table…

 

La Tessinoise se rappelle volontiers l’histoire d’amour entre Andrew et son épouse Barbara : „Nos chemins se sont en effet croisés lors d’un tournoi en 2004 à Lakeland en Floride. Deux ans plus tard, nous nous sommes mariés et en 2009, respectivement en 2011, Luna, respectivement Shia étaient nés. Je suis moi-même née à Sorengo avant de déménager à 16 ans à Sarasota en Floride avec mes parents. Je débutais le tennis de table encore durant l’école primaire à Losone (Tessin). Dans un bar à Sarasota, j’apprenais que l’on venait de fonder un nouveau club que je rejoignais peu après. C’est ainsi que je découvrais véritablement ce sport. Je rencontrais Andrew durant les tournois et un jour, nous tombions amoureux l’un de l’autre. Nous nous rencontrions alors en plus les week-ends. Grâce à l’entraîneur Marty je progressais très vite. Il soutenait également beaucoup son épouse Terese car elle participait aux Jeux paralympiques de 1996 à Atlanta, USA, et aux Championnats du monde. En parallèle, je me lançais dans la photographie. »   

 

Retour et nouveau départ au Tessin

 

Pendant près de 23 ans, Barbara vivait aux Etats-Unis avant de décider finalement avec la famille de revenir en Suisse. La maman de deux enfants explique à ce sujet : „Le style de vie européen me manquait à vrai dire. Par ailleurs, la Suisse est un pays magnifique. En plus, mes grands-parents et mes deux sœurs Deiva (37) et Sayuri (30) me manquaient de plus en plus. Et comment les enfants se sont-ils familiarisés avec leur entourage près de Lugano ? Nous posions cette question tout d’abord à Luna : „À l’école, j’ai fait la connaissance d’autres enfants sympas. J’aime bien jouer au tennis de table. J’ai commencé avec le ping-pong en février à Fort Lauderdale. Avec le topspin et le topspin-slice, j’apprends désormais de nouveaux coups. Mais j’aime aussi bien la gymnastique artistique. Peut-être que je ferai prochainement de nouveau de la gymnastique.“ Les gènes du tennis de table semblent encore être plus présents chez le fils Shia Adern. Celui-ci répond sans gêne : „J’aime bien jouer en coup droit et faire des topspins. Cela est encore mieux quand je réussis les smashs. Je dois par contre continuer à entraîner mon revers, le topspin en revers et le service. » Et comment ça se passe dans ce nouvel entourage ? „Les enfants sont très sympas ici et j’ai rapidement trouvé de nouveaux amis. À l’école, j’apprécie particulièrement les maths. Et c’est génial qu’au Tessin, la météo soit agréable. » Par ailleurs, les trois chats (Boost, Pebbles et Friday) rendent la vie de famille variée des Williams encore plus agréable.

 

La promotion et l’extension de la relève combinées avec des visions

 

Andrew n’a pas seulement rejoint l’équipe de LNA de Lugano. D’une manière générale, il accorde la priorité à la promotion de la relève et à l’extension de nouvelles forces. À ce sujet, il explique : „J’adore m’engager au niveau de la promotion de la relève à Lugano et à Locarno. Je suis vraiment à ma place dans le rôle pédagogique. » Les unités d’entraînement d’Andrew ne se limitent pas au tennis de table. Il assouplit considérablement les entraînements avec de la musique, de la danse et avec des exercices variés. Cela fait donc encore plus plaisir. Par ailleurs, il fait énormément d’efforts pour convaincre des jeunes dans tout le canton du Tessin de faire du tennis de table. Grâce à son don de tourner des vidéos divertissantes et avec les photos attrayantes prises par son épouse Barbara, de nouvelles forces devraient être trouvées pour le tennis de table en passant par les médias sociaux, p.ex. Facebook (cf. Tennistavolo Ticino) ou le site internet www.ponguniverse.ch.    

 

Andrew Williams sous l’œil de lynx de l’entraîneur de LNA Simone Spinicchia

 

Cette saison, Andrew débutait dans la première équipe de LNA du TTC Lugano. Selon l’analyse de son entraîneur Simone Spinicchia, cela n’est pas une mince affaire : „On voit chez Andrew, qu’au cours de ces dernières années aux Etats-Unis, il a travaillé comme coach. Il ne pouvait donc pas se mesurer avec des joueurs évoluant à son niveau. À l’entraînement, il exploite par contre déjà très bien ses points forts. »

 

Il va de soi qu’Andrew souhaite mettre en pratique son potentiel également dans le cadre du championnat. Dans le domaine de la formation et de la détection de talents, il mérite finalement depuis longtemps la mention d’excellence !

Autres articles dans cette édition:

Update Little Tokyo

Agir en tant que joueur ou joueuse axé sur le coup droit lors de son propre service

Top 16: Interview avec Lionel Weber

PingSider – Le secret de la Roumanie

 

Pas encore abonné le Sidespin? Changez cela maintenant!