La balle en plastique utilisée depuis plusieurs années

1905MozziStefanoPiniValerioDes mesures de l’ITTF démontrent que l’influence est probablement surestimée

En Allemagne, la balle en celluloïd disparaîtra définitivement de toutes les ligues à partir de la saison prochaine. Les pongistes suisses ont déjà fait ce changement : Depuis cinq ans, ils jouent uniquement avec des balles qui ne sont pas en celluloïd, appelées familièrement des « balles en plastique ». Des mesures effectuées par la Fédération internationale de tennis de table (ITTF) quantifient désormais la rotation et le rebondissement des nouvelles balles.

 

 

Texte: Thomas Neuenschwander / Photo: Daria Lehmann

 

Lorsque la première génération des balles en plastique était introduite sur le plan international, les joueurs professionnels avaient accueilli ces balles avec peu d’enthousiasme : on critiquait la mauvaise qualité et les caractéristiques de jeu qui variaient fortement en fonction des marques des balles. Cela aurait tellement troublé certains joueurs qu’ils ont eu « de véritables problèmes » expliquait Timo Boll dans une interview avec le journal FAZ. Le nombre de balles cassées durant un match était aussi éloquent. La qualité des balles qui ne sont pas en celluloïd a toutefois été améliorée et aujourd’hui, les discussions se sont calmées. Les caractéristiques de jeu de ces balles restent toutefois un sujet de conversation.

Mesures systématiques par l’ITTF

Selon le Dr Torsten Küneth de la commission du matériel de l’ITTF, la Fédération internationale de tennis de table commençait à faire des mesures il y a deux ans afin de calculer systématiquement le frottement entre la table et la balle. Ces mesures ont été effectuées avec des balles en celluloïd et avec des balles en plastique (de la 1ère et de la 2ème génération). Un résultat qui n’était pas vraiment surprenant : sur une surface de table différente, la même balle présente un comportement différent en ce qui concerne la rotation et le rebondissement puisque le frottement est différent. Des différences au niveau de la rotation et du rebondissement étaient aussi observées lorsque différentes balles étaient utilisées sur la même table. „Ces différences sont toutefois moins grandes que celles obtenues avec la même balle sur différentes tables », souligne Küneth.

La surface de la table joue un rôle important

En ce qui concerne la rotation et le rebondissement, les balles en plastique modifient donc le jeu de manière moins importante par rapport à des surfaces de table différentes qui existaient déjà avant l’introduction de la balle en plastique ! En d’autres termes : les joueurs rendent probablement parfois la balle (en plastique) responsable de quelque chose qui devrait en réalité être imputée à la table. „Le cumul des balles en plastique et des tables différentes peut toutefois devenir « Trop » pour les joueurs », explique Torsten Küneth. Pour cette raison, l’ITTF est actuellement en train de développer un appareil de test afin de poursuivre les mesures mentionnées. Ensuite, il faudra analyser s’il faut limiter la variation au niveau du frottement entre la balle et la table – et donc la variation au niveau du rebondissement et de la rotation.

Selon Küneth, les différences entre les différentes balles en plastique sont certes plus importantes qu’entre les balles en celluloïd. Cela s’explique entre autres par le fait que la balle en celluloïd dispose d’une avance de développement de plusieurs décennies. Mais l’expert en matériaux part du principe que les différentes balles en plastique se rapprocheront : «À long terme, le marché évoluera vers une balle que la plupart des joueurs considèrent comme étant « bonne ».»

 

 

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