Toujours une balle et une raquette
École secondaire sport, école de maturité professionnelle, études à la ZHaW : «J’étais à l’école pendant toute ma vie», sourit Denis Bernhard. Le joueur national veut également encore apprendre des choses sur le tennis de table et c’est pour cette raison qu’il se rend tous les jours dans la salle.
Texte : Stefan Kleiser / photos : Stefan Kleiser/zvg
Denis Bernhard, un casse-cou audacieux? La photo de son profil Whatsapp montre le jeune homme de 23 ans sur son VTT en dévalant une pente. La photo a été prise cet été à Lenzerheide où il passait deux semaines avec ses trois frères et sœurs et sa maman. «Je l’ai essayé pour la première fois», explique Bernhard en parlant de cette expérience du Downhill. «Mais ce n’est pas mon truc. Je suis trop prudent.» Et cette prudence ne concerne pas seulement le vélo.
Le joueur de Rorbas n’est pas quelqu’un qui repousse les limites ou qui tente des choses extravagantes. Ce n’est pas un pongiste qui aime prendre des risques et il joue «depuis toujours» avec un revêtement et un bois de Joola comme il précise. Il restait fidèle à son club où, au fil des ans, il progressait et devenait numéro un de l’équipe et chef des finances. Le membre du cadre B n’est pas un fanfaron ni un joueur qui fait semblant; c’est plutôt un travailleur. «Je m’entraîne beaucoup», résume Bernhard. Deux heures par jour à la table, deux fois par semaine dans la salle de fitness et en plus une unité d’endurance par semaine.
Toujours avec une balle et une raquette
Tout commençait dans la cour de récréation à Rorbas. «Nous faisions du ping-pong en tournante», se souvient Denis Bernhard. Plus tard, une table appropriée était installée dans le jardin. Ensuite, il visitait le club à Bülach avec un collègue. Cela remonte à douze ans. Auparavant, il avait aussi essayé le hockey sur glace et l’unihockey. «Il fallait que cela se joue avec une balle et une raquette.» Pour finir, il s’était décidé pour le tennis de table.
Après une saison à Bülach, il allait se présenter au club de LNA d’à côté. «Kloten était connu pour sa bonne relève. C’était le meilleur club de la région. C’était simplement le club qu’il fallait essayer de rejoindre.» Denis Bernhard pouvait rester. «On m’avait rapidement remarqué et j’ai pu m’entraîner dans le centre d’entraînement à Zurich. Ensuite, je me rendais de plus en plus souvent dans la salle.» À 15 ans, il commençait dans la plus haute classe et trois ans plus tard, il avait une place permanente au sein de l’équipe de ligue nationale A de Kloten.
Entretemps, Denis Bernhard était devenu l’un des meilleurs juniors suisses et remportait le Top8 des juniors U18 en s’imposant face au favori Linus Trummler. Mais il n’avait pas envie de combiner l’apprentissage d’employé de commerce avec le sport, par exemple à l’United School of Sports. Les voyages à Zurich durant l’école secondaire sport l’avaient trop exténué. «Le vendredi, j’étais complètement épuisé.» Donc au moment où il aurait fallu montrer les meilleures prestations à la table.
Une médaille et participer à des CM
Il continuait toutefois toujours sa progression. Jusqu’à la saison passée, où Denis Bernhard se retrouvait classé A20. «Lorsque je débutais le tennis de table, ce classement faisait partie de mes rêves.» Il pouvait participer trois fois aux CE Jeunesse. Mais encore jamais à des CE élite ou à des CM. Cette année non plus. Lors des éliminatoires internes pour les CE par équipes que l’entraîneur national Samir Mulabdic avait organisés, le joueur de Kloten était certes le joueur le plus solide sur papier. Mais il échouait. «Les deux tournois de qualification avaient lieu très tard. J’avais déjà terminé ma saison et je m’entraînais moins souvent.»
Un autre objectif majeur, une médaille lors des Championnats suisses de simple, est également encore à atteindre. Mais est-ce que cela serait vraiment une bonne chose ? «À l’entraînement, je suis plus motivé si auparavant, je n’ai pas remporté le tournoi», se confie Bernhard. Mais après les derniers CS, cette règle ne s’appliquait plus. Après un début ambitieux, Denis Bernhard était éliminé en mars au deuxième tour. «J’étais mené et ensuite, plus rien n’allait sur le plan mental.» C’était la pire défaite de sa carrière, «car durant la préparation, j’ai fait tout ce qui est possible». Il lui fallait un mois pour tourner la page de cette défaite contre Paul-Antoine Collaros.
S’améliorer chaque saison
Denis Bernhard continue donc de travailler pour s’améliorer. À la haute école de Zurich de sciences appliquées, il a certes commencé des études en informatique de gestion il y a une année. Mais il n’est qu’un jour et deux soirs par semaine à Winterthur. «Pour moi, il était toujours important de pouvoir pratiquer le tennis de table à côté de ma formation. Je veux jouer en ligue nationale A et je ne veux pas simplement maintenir mon niveau, mais je veux obtenir un meilleur bilan chaque saison. Pour cela, il faut se rendre chaque jour dans la salle. Avec des études à plein temps, cela n’aurait pas été possible», explique-t-il.
Et il faut aussi du temps pour d’autres choses. Depuis le mois de février, le joueur national travaille à 25% à la municipalité de Kloten. Il passe son temps libre avec son amie Tamina Grädel ou sort avec des collègues. Et il participait aussi déjà à des tournois de Racketlon. Mais son sport favori restera le tennis de table, rassure Denis Bernhard. Au cours de la dernière saison de ligue nationale A, il remportait 11 de ses 30 simples. Cet hiver, il vise 40 à 50%.
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