Timo Boll : « Je ne chasse pas les records, mais je veux gagner le Top 16 »
A l’approche du Top 16 à Montreux, nous avons obtenu une interview avec la légende allemande Timo Boll. Outre ses ambitions et la concurrence qu’il devra affronter, il nous a également livré ses impressions sur le Suédois Jan-Ove Waldner, autre légende de notre sport.
Texte: Luca Anthonioz / Photos: René Zwald
Le joueur de 38 ans, actuellement 10ème mondial, est une star planétaire. Mais faut-il encore le présenter ? Outre son charisme, il possède un palmarès impressionnant. Le Top 16, d’ailleurs, est une compétition dans laquelle il aime s’illustrer, comme le prouve ses six succès (2002, 2003, 2006, 2009, 2010 et 2018).
Timo, tu es à une marche de rejoindre Jan-Ove Waldner, recordman de la compétition avec ses sept titres. Est-ce une chose à laquelle tu penses ? Le rejoindre au palmarès représenterait-il quelque chose de particulier pour toi ?
Non, je ne chasse pas les records. Bien sûr, je suis ambitieux et je veux gagner le tournoi, mais je sais à quel point la concurrence est forte.
Où est-ce que tu situes ta carrière, même si elle n’est pas terminée, par rapport à celle de Waldner ? Vois-tu de grandes similitudes ou de grandes différences ?
J’admirais Jan-Ove quand j’étais enfant et je suis bien sûr content d’avoir pu jouer contre lui. Nous avons aussi appris à nous connaître en privé et j’ai beaucoup appris de lui. Il a un style de jeu complètement différent, une façon de penser différente, mais tout cela s’intègre parfaitement dans son jeu. De toute façon, il est l’un des meilleurs joueurs de tous les temps, si ce n’est le plus grand.
Plusieurs joueurs européens se sont illustrés en 2019 avec de belles performances, comme Mattias Falck qui a atteint la finale des championnats du monde. D’ailleurs, mis à part Lionel Weber, tous les participants font partie du Top 40 mondial. Comment juges-tu les forces en présence pour cette édition du Top16 2020 ?
Il y a beaucoup de favoris. Dima est certainement l’un d’entre eux. Matthias est également devenu très constant et, avec son jeu à risque, il est aussi très dangereux. Le niveau s’est complètement resserré. J’ai aussi eu beaucoup de mal à m’imposer contre Lionel !